Comment les écolos transforment la ville : retour sur la soirée “Grande Synthe”
Billet rédigé par Jean-Baptiste, militant écologiste du 18ème
Les écologistes du 18ème veulent transformer notre arrondissement, et le rendre plus accueillant, plus agréable, redonner à toutes et tous du pouvoir de vivre.
Dimanche 2 février, nous avons organisé une projection gratuite du documentaire “Grande Synthe, la ville où tout se joue” dans la superbe salle du Lavoir Moderne Parisien, en présence de sa réalisatrice Béatrice Camurat Jaud, et de Damien Carême, maire de Grande Synthe de 2001 à 2019, et député européen EELV depuis mai 2019.

Retour sur cette soirée riche en enseignements et en espoirs.
Grande Synthe, à la croisée des crises et des solutions
Le documentaire affiche la couleur : cette ville d’un peu plus de 20.000 habitant.e.s, dans le département du Nord, est depuis le début du siècle frappée par un concentré des crises auxquelles l’ensemble de l’humanité devra bientôt faire face, dont pollution industrielle, chômage record, et crise migratoire. Mais sous l’impulsion du maire Damien Carême, citoyens, associations et pouvoirs publics se sont remonté les manches pour trouver des solutions avec enthousiasme et humanisme.
C’est une politique sociale et écologique ambitieuse qui y a été menée, dont la gestion différenciée et raisonnée des espaces verts, l’introduction de l’éco-pâturage, la création de jardins partagés et d’une université populaire, le passage au 100 % bio dans les cantines, la construction de logements sociaux économes en énergie, l’optimisation de l’éclairage public (économies d’énergie et d’argent public) et dernièrement, l’expérimentation du revenu universel. La ville est d’ailleurs distinguée “Capitale de la Biodiversité” en 2010. C’est toutefois un autre sujet qui fera connaître Grande Synthe : la crise migratoire de 2015-2016.
Humanité et entraide, envers et contre tout
Lorsque des milliers de réfugiés, principalement Kurdes Irakiens, échouent sur le territoire de la commune dans leur trajet vers le Royaume-Uni, le maire collabore avec Médecins Sans Frontières pour ouvrir un camp humanitaire doté de sanitaires et de locaux permettant aux associations d’aider cette population. Malgré l’absence de financement de la part de l’Etat et l’opposition d’autres maires du territoire, le camp de La Linière accueillera, sur 5 hectares, jusqu’à 2.500 personnes nourries, soignées et suivies grâce à la générosité des habitant.e.s et de la commune. Une large partie du documentaire nous montre cette générosité à l’oeuvre, ces échanges entre réfugié.e.s et Grand-Synthois.e.s, malgré la barrière de la langue qui crée des situations cocasses. Une fois que les réfugié.e.s seront parti.e.s vers une nouvelle destination, il est prévu de construire un écoquartier de 500 logements à l’emplacement du camp.
C’est la réalisatrice Béatrice Camurat Jaud qui résume le mieux son oeuvre, comme “un regard sans détour sur les femmes et les hommes œuvrant pour une transition vers un avenir meilleur.” Grande-Synthe s’est d’ailleurs déclarée officiellement “ville en transition” depuis 2017.
Paris 18, en miroir de Grande Synthe
Dix fois plus peuplé, et trente-trois fois plus dense, notre arrondissement est également confronté à des problématiques multiples, notamment celles du sans-abrisme et des campements de réfugiés, comme tout le Nord-Est Parisien.
La proposition des écologistes est de faire de Paris et du 18ème des territoires en résistance contre la politique de dissuasion massive du Gouvernement, qui préfère la politique du tri, coûteuse et inhumaine. Ne nous trompons pas : comme Damien Carême le dit, ce que nous vivons “n’est pas une crise migratoire, c’est une crise de l’accueil.” C’est l’absence d’action politique adéquate qui crée les situations intolérables dont nous sommes tous les jours les témoins !
Nos solutions sont aussi simples que radicales, dont :
- Accueil et mise à l’abri inconditionnels de toute personne en détresse (sans-abris comme réfugiés) dans des bâtiments vides réquisitionnés ou des camps humanitaires aux standards de l’ONU et garantissant un accès aux premières nécessités ;
- Facilitation de l’action des collectifs et associations apportant une aide à toutes les personnes vivant dans la rue ou dans des campements ;
- Création de places d’hébergement inconditionnel et accompagné.
Un toit c’est un droit, et réserver un accueil humain est une question de dignité pour notre arrondissement, notre ville et notre pays.
Laissons le mot de la fin à Damien Carême : “l’écologie est la seule réponse aux urgences climatique et sociale !”
Rejoignez-nous pour faire du 18ème arrondissement la plus grande ville écologiste de France !